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OUDINOT


OUDINOT (Nicolas-Charles, duc de Reggio). Maréchal français (Bar-le-Duc, Meuse 1767 – Paris 1847). Lieutenant-colonel des volontaires de la Meuse en 1792, il fut blessé une première fois à Hagueneau, dans le Bas-Rhin, le 17 décembre 1793 : victoire des Français, commandés par le général Pichegru, sur les Autrichiens et les Prussiens, commandés par Wurmser. Il fut de nouveau blessé à Zurich, le 7 juin 1799 : victoire du général Masséna sur les Autrichiens commandés par l’archiduc Charles de Habsbourg. Il se distingua à Amstetten, en Basse-Autriche, sur l’Ybbs, le 5 novembre 1805 : victoire du maréchal Murat sur les Austro-Russes du prince Bagration. Il fut grièvement blessé à Austerlitz, le 2 décembre 1805, en Moravie : victoire de Napoléon Ier sur Alexandre Ier Pavlovitch et François II. Il se distingua encore à Ostroleka, en Pologne (voïvodie de Mazovie), le 16 février 1807 (victoire des Français, commandés par le général Savary, sur les Russes), puis encore à Friedland, dans l’ancienne Prusse-Orientale, le 14 juin 1807 (victoire de Napoléon sur les Russes commandés par Bennigsen et Korsakov). En 1809, il participa aux grandes batailles suivantes :

  • Landshut (21 avril, sur l’Isar) : victoire de Napoléon sur les troupes de l’archiduc Charles commandées par le général Hiller ;
  • Ebersberg (3 mai, près de Linz, sur la Traun) : victoire du maréchal Masséna sur les Autrichiens commandés par Hiller ;
  • Essling (21 et 22 mai, près de Vienne) : bataille sanglante et indécise ayant opposé 45 000 Français à 90 000 Autrichiens commandés par l’archiduc Charles ; Oudinot fut blessé d’un coup de sabre mais remplaça tout de même le maréchal Lannes mortellement blessé ;
  • Wagram (5 et 6 juillet, au nord-est de Vienne) : victoire éclatante, mais coûteuse, de Napoléon sur les Autrichiens ; cette bataille mit en présence 300 000 hommes et 1 100 pièces de canon ; Oudinot contribua à la victoire ; il fut encore blessé (d’une balle à la cuisse) et gagna son bâton de maréchal.

En 1812, il participa à la campagne de Russie et fut notamment présent à :

  • Smolensk (17 et 18 août, sur le Dniepr) : victoire de Napoléon sur les princes Bagration et Barclay de Tolly ; Oudinot fut une nouvelle fois blessé ;
  • Polotsk, aujourd’hui Polatsk (18 et 19 octobre, en Biélorussie) : bataille indécise entre le maréchal Gouvion-Saint-Cyr et le prince de Sayn-Wittgenstein ; Gouvion-Saint-Cyr fut blessé d’une balle au pied et remplacé dans son commandement par Oudinot ;
  • Bérézina (27 au 29 novembre) : passage des restes de la Grande Armée sur cet affluent du Dniepr, par un froid de vingt-six degrés au-dessous de zéro ; Oudinot, blessé, fut remplacé dans son commandement par Ney.

Il fut présent lors de la campagne d’Allemagne :

  • Bautzen (20 mai 1813, en Haute-Lusace) : victoire de Napoléon sur les Prussiens et les Russes commandés par le prince de Wittgenstein et Blücher, en présence d’Alexandre Ier ;
  • Grossbeeren (23 août 1813, en Prusse, près de Berlin) : victoire de Bernadotte (futur roi de Suède Charles XIV) et du général prussien Friedrich Wilhelm Bülow sur Oudinot ;
  • Leipzig (16 au 19 octobre 1813) : défaite de Napoléon contre les Alliés (Autrichiens, Prussiens, Russes et Suédois, commandés par Schwarzenberg ; Oudinot fut grièvement blessé.

Il fit enfin la campagne de France :

  • Brienne-le-Château (29 janvier 1814, dans l’Aube) : victoire de Napoléon sur les Prussiens et les Russes, commandés par Blücher, qui occupait la ville ; Oudinot fut encore blessé ;
  • Champaubert (10 février 1814, dans la Marne) : victoire de Napoléon sur les Russes, commandés par le général Olsufiev, qui fut fait prisonnier avec son état-major ;
  • Mormant (17 février 1814, en Seine-et-Marne) : victoire des maréchaux Victor et Oudinot sur les Russes du comte de Pahlen ;
  • Bar-sur-Aube (27 février 1814, dans l’Aube) : victoire des Alliés (Autrichiens du prince de Schwarzenberg, Russes du général Wittgenstein et Bavarois du général Karl Philipp von Wrede, au total 50 000 hommes) sur 15 000 Français commandés par Oudinot ;
  • Arcis-sur-Aube (20 et 21 mars 1814, dans l’Aube, près de Troyes) : bataille indécise entre l’Empereur, disposant de 22 000 hommes, et Schwarzenberg, à la tête d’une armée austro-russe de 90 000 hommes ;
  • Saint-Dizier (26 mars 1814, en Haute-Marne) : bataille livrée à l’arrière-garde de Wintzingerode (10 000 cavaliers et 1 000 fantassins) et dans laquelle les Français mirent 1 800 Russes hors de combat et prirent trente bouches à feu.

Rallié à Louis XVIII, Oudinot fut fait pair de France et grand chancelier de la Légion d’honneur. Il devint gouverneur des Invalides en 1842.

Bibliographie :

  • J. Nollet-Fabert, Histoire de Nicolas-Charles Oudinot (1850) ;
  • G. Stiegler, Le Maréchal Oudinot... d'après les Souvenirs inédits de la maréchale (1894).
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