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MARMONT


MARMONT (Auguste-Louis-Frédéric Viesse de, duc de Raguse). Maréchal français (Châtillon-sur-Seine, Côte-d’Or 1774 – Venise, Italie 1852). Attaché à Bonaparte depuis le siège de Toulon de 1793, il fut son aide de camp en Italie et participa notamment aux batailles de :

  • Lodi (10 mai 1796, en Lombardie, sur l’Adda) : victoire de Bonaparte sur les Autrichiens ;
  • Castiglione delle Stiviere (3 au 5 août 1796, au nord-ouest de Mantoue) : victoire de Bonaparte sur les Autrichiens commandés par le général Wurmser.

Il fit la campagne d’Égypte et fut présent à la bataille des Pyramides, le 23 juillet 1798 : victoire de Bonaparte sur les Mameluks de Murad Bey. On le retrouve à Marengo, le 14 juin 1800, au Piémont, près d’Alessandria (victoire de Bonaparte sur les Autrichiens du baron Melas), puis à Ulm, le 20 octobre 1805, en Bade-Wurtemberg (victoire de Ney sur le feld-maréchal autrichien Schwarzenberg). Nommé général gouverneur de la Dalmatie en 1806, fait duc de Raguse en 1808, il gagna son bâton de maréchal à la bataille de Wagram, les 5 et 6 juillet 1809, au nord-est de Vienne : victoire de Napoléon Ier sur les Autrichiens de l’archiduc Charles de Habsbourg. En mai 1811, il remplaça Masséna au commandement de l’armée du Portugal. Il fut battu par Wellington le 22 juillet 1812 aux Arapiles, dans la province espagnole de Salamanque, et fut sérieusement blessé par un obus. Il fit la campagne d’Allemagne, participant notamment aux batailles de :

  • Lützen (2 mai 1813, en Saxe, au sud-ouest de Leipzig) : victoire de Napoléon sur les Russes et sur les Prussiens ;
  • Bautzen (20 et 21 mai 1813, en Haute-Lusace) : victoire de Napoléon sur les Prussiens et les Russes commandés par Wittgenstein et Blücher ;
  • Dresde (26 et 27 août 1813) : victoire de Napoléon sur les Alliés (Russes, Prussiens et Autrichiens) commandés par Schwarzenberg ;
  • Leipzig (16 au 19 octobre 1813, en Saxe, près de l’Elster) : défaite des Français contre les Alliés (Autrichiens, Prussiens, Russes et Suédois) commandés par Schwarzenberg.

Lors de la campagne de France, il fut présent à :

  • Brienne-le-Château (29 janvier 1814, dans l’Aube) : victoire de Napoléon sur les Prussiens et les Russes, commandés par Blücher ;
  • La Rothière (1er février 1814, près de Brienne et de Troyes) : défaite de Napoléon contre les Alliés (Prussiens de Blücher, Russes de Sacken et Autrichiens de Schwarzenberg) ;
  • Champaubert (10 février 1814, dans la Marne) : victoire de Napoléon sur les Russes, commandés par le général Olsufiev ;
  • Vauchamps (14 février 1814, dans la Marne) : victoire de Napoléon sur Blücher ;
  • Laon (9 et 10 mars 1814, dans l’Aisne) : victoire de Blücher sur Napoléon ;
  • Fère-Champenoise (25 mars 1814, dans la Marne) : victoire des Alliés sur les maréchaux Mortier et Marmont.

Avec Mortier, il commanda les 24 000 Français qui luttèrent pour défendre Paris contre les 170 000 hommes de l’armée austro-russe et de l’Armée de Silésie commandées par Schwarzenberg, Barclay de Tolly et Blücher. Avec l’accord de Joseph Bonaparte, il négocia la capitulation de la capitale avec le tsar Alexandre Ier Pavlovitch. Le 3 avril 1814, dans l’ignorance des projets d’abdication de Napoléon, il fit passer ses troupes en Normandie au lieu de couvrir l’Empereur à Fontainebleau. On parla alors de trahison. Il tenta pourtant de faire reconnaître le roi de Rome. Louis XVIII le fit pair de France. En juillet 1830, il commanda les troupes royales contre les révolutionnaires parisiens. Il accompagna Charles X à Cherbourg et s’exila. Il mourut en Italie, à Venise, en 1852. Il a laissé des Mémoires (1856).

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