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AUGEREAU


AUGEREAU (Pierre-François-Charles). Général français (Paris 1757 – La Houssaye-en-Brie, Seine-et-Marne, 1816). Fils d’un ouvrier maçon et d’une marchande de fruits, engagé volontaire à dix-sept ans dans un régiment d'infanterie, il déserta trois ans après, vécut à Dresde, puis à Naples, comme maître d’armes. Rentré en France, il se rallia à la Révolution française en 1792, s'engagea dans un bataillon de volontaires et fut nommé général de division dès décembre 1793. Après avoir servi à l’armée des Pyrénées-Orientales et participé à la bataille de la Montagne Noire, en Catalogne, qui vit la victoire des généraux Dugommier et Pérignon sur les Espagnols et des émigrés français, du 17 au 20 novembre 1794, il servit en Italie et se distingua à la bataille de Loano (23 et 24 novembre 1795 : victoire du général Schérer sur les Austro-Sardes). Le 14 avril 1796, il remporta la victoire de Millesimo (dans la province de Gênes) sur les Autrichiens et les Sardes. Il se distingua ensuite dans les batailles suivantes :

  • Lodi (10 mai 1796, en Lombardie) : victoire de Bonaparte sur les Autrichiens du baron de Beaulieu ;
  • Castiglione delle Stiviere (3 au 5 août 1796, en Lombardie) : victoire de Bonaparte sur les Autrichiens, commandés par Wurmser ; dans cette bataille, ce fut Augereau qui enfonça le centre ennemi ;
  • Arcole (du 15 au 17 novembre 1796, en Vénétie) : victoire de Bonaparte et d’Augereau sur les Autrichiens du baron d’Alvinzy.

Pour le récompenser, Bonaparte l’envoya porter à Paris les soixante drapeaux enlevés aux Autrichiens. Devenu alors l’instrument du Directoire, il aida les directeurs à accomplir leur coup d’État du 18 Fructidor (4 septembre 1797). D’abord opposé à l’élévation de Bonaparte, il se soumit après le 18 Brumaire. Resté un long moment sans emploi, il fut nommé par l’Empereur maréchal en 1804 et fait duc de Castiglione en 1807. Il participa pratiquement à toutes les grandes batailles de l’Empire, notamment :

  • Iéna (14 octobre 1806, en Thuringe) : victoire éclatante de Napoléon Ier sur les Saxons et les Prussiens ;
  • Eylau (7 et 8 février 1807, en Russie) : victoire de Napoléon sur les Russes et sur les Prussiens ; lors de cette bataille, Augereau fut grièvement blessé ;
  • Leipzig (16 au 19 octobre 1813, en Saxe) : défaite des Français contre les Alliés (Autrichiens, Prussiens, Russes et Suédois).

Pourtant, en 1814, Augereau fut l’un des premiers à se rallier à Louis XVIII qui, pour le remercier, le fit pair de France et chevalier de Saint-Louis. Il tenta vainement de se rallier à Napoléon pendant les Cent-Jours, mais l’Empereur repoussa ses avances. Il refusa cependant de siéger, comme juge, au procès de Ney.

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