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VILLETTE-MURSAY


VILLETTE-MURSAY (Philippe Le Valois, marquis de). Marin français (1632 – Paris 1707). Il servit d’abord dans l’armée de terre comme capitaine au régiment Royal-Marine. Capitaine de vaisseau en 1672, il combattit comme second sur le Fort à la bataille de Solebay (7 juin 1672, au large du Suffolk) : victoire des Hollandais de l’amiral Ruyter sur les Anglais du duc d’York (futur roi d’Angleterre Jacques II) et les Français de Jean d’Estrées. Commandant l’Assuré pendant la campagne de Sicile, il se distingua aux batailles de Stromboli (11 février 1675), d’Agosta (21 avril 1676) et de Palerme (2 juin 1676), autant de victoires d’Abraham Duquesne sur les Hollandais et les Espagnols. Promu chef d’escadre en 1686, lieutenant général en 1689, il se distingua, sur le Conquérant, à la bataille de Beachy Head (en français Béveziers), promontoire de la côte sud d’Angleterre, qui vit la victoire de l’amiral français Anne Hilarion de Cotentin, comte de Tourville, à la tête d’une flotte de soixante-dix vaisseaux, sur l’amiral britannique Arthur Herbert, comte de Torrington, et les vice-amiraux hollandais Evertzen et Calemburg, le 10 juillet 1690. Il commanda, sur l’Ambitieux, une division à la bataille de Barfleur (le 29 mai 1692, au large de la presqu’île du Cotentin) ayant opposé une escadre française de quarante-quatre vaisseaux commandée par le comte de Tourville à une flotte anglo-hollandaise doublement supérieure en nombre dirigée par l’amiral britannique Russell, comte d’Orford. Sur le Merveilleux, il participa à la bataille de Lagos, sur la côte sud du Portugal, le 28 juin 1693 : victoire du comte de Tourville sur la flotte anglo-hollandaise de l’amiral Rooke. Il commanda, sur le Fier, l’avant-garde à la bataille de Vélez Málaga (24 août 1704, au large de l’Andalousie, à l’est de Málaga) : victoire du comte de Toulouse, Louis-Alexandre de Bourbon, fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, sur une escadre anglaise ; après la bataille, il conseilla vainement à Toulouse de poursuivre l’ennemi en retraite, à court de munitions, comme l’avait également fait le comte de Relingues avant de mourir de ses blessures. Il a laissé des Mémoires (1844 et 1991).

Bibliographie : Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002.

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