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1805 Un synonyme de catastrophe


En 1805, Napoléon décide de mettre un terme une fois pour toutes à l'hostilité tenace de l'Angleterre, cette fabrique de coalitions contre son empire. Il projette donc d'envahir le pays. Il concentre pour cela la Grande armée au camp de Boulogne et fait disposer, pour l'embarquer, près de deux mille bateaux plats sur les rivages de la Manche et de la mer du Nord. Encore faudra-t-il éviter de tomber sur la puissante flotte britannique lors de la traversée. Il décide donc d'envoyer des escadres françaises et espagnoles (Il a conclu pour cela un accord avec l'Espagne) vers les Antilles de façon à attirer les escadres britanniques en dehors de la Manche. Il confie la réalisation de ce projet à trois escadres devant partir simultanément de Brest, de Rochefort et de Toulon.

Pour commencer, l'escadre de Brest refuse de partir, l'amiral qui la commande déclarant qu'il n'a pas les moyens de se confronter victorieusement à des forces supérieures. L'escadre de Rochefort, elle, est partie, mais, parvenue aux Antilles, elle s'est retrouvée seule et, après une longue attente, a décidé de rentrer. L'escadre de Toulon, commandée par l'amiral Pierre-Charles de Villeneuve, s'est en effet mise en retard et, quand elle est enfin parvenue à la Martinique, s'est elle aussi retrouvée seule alors qu'elle est talonnée par la flotte anglaise commandée par Nelson. Villeneuve décide donc lui aussi de faire demi-tour, n'osant pas engager le combat contre un ennemi aussi fort. Au lieu de gagner Brest, comme il avait été convenu, il préfère aller se réfugier en Espagne et va mouiller dans le port de Cadix avec ses quarante navires, dont six navires espagnols.

Le débarquement en Angleterre de la Grande armée tombait donc à l'eau, c'est le cas de le dire. Napoléon était furieux. Il ordonne alors à la Grande armée de se diriger vers le Danube et à Villeneuve d'aller attaquer Naples. On sait que la marche forcée de la Grande armée devait se terminer par une série de belles victoires, notamment celle d'Austerlitz. On sait aussi que le malheureux Villeneuve dut affronter Nelson après être sorti de Cadix. Ce fut la célèbre bataille du cap Trafalgar où Nelson trouva la mort et où la flotte franco-espagnole fut anéantie après un combat acharné et confus. Près de six mille marins français et espagnols y laissèrent la vie, dix-huit vaisseaux alliés furent coulés. Les Anglais pouvaient dormir tranquilles, les Autrichiens un peu moins car Vienne avait été occupée. En France, ce ne fut que bien plus tard que l'on se rendit compte de l'importance de la défaite de Trafalgar dont le nom devint même, dans le langage courant, un synonyme de catastrophe.

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