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ALGÉRIE


ALGÉRIE (conquête de l')À la suite d'une histoire complexe de créances dues par la France pour des fournitures de grain, le dey d'Alger frappa d'un coup d'éventail le consul de France en 1827. Le roi de France Charles X fit établir alors un blocus devant Alger ; n'obtenant toujours pas d'excuse pour l'insulte faite à son diplomate, il décida, au début de l'année 1830, une intervention militaire. Le 14 juin 1830, un corps expéditionnaire, commandé par le baron Victor-Guy Duperré, futur amiral, et le général Louis-Auguste-Victor de Ghaisnes de Bourmont, débarqua à Sidi-Ferruch et y vainquit les troupes du dey. Cinq jours plus tard, les Français, commandés par le général Pierre Berthezène, futur gouverneur de l'Algérie, battaient les 40 000 Algériens commandés par le gendre du dey, Ibrahim-Aga. Les Français entrèrent dans Alger le 5 juillet 1830. Ce fut ensuite l'occupation d'Oran, dans l'Ouest algérien, et de Bône (aujourd'hui Annaba), dans l'Est. En 1836, le général Bugeaud vainquit Abd el-Kader à la bataille de la Sikkah. En 1837, Bugeaud neutralisa Abd el-Kader en négociant avec lui le traité de la Tafna. Assurés du côté de l'Oranais, les Français s'emparèrent, difficilement, de Constantine (aujourd'hui Qasantina). En 1839, Abd el-Kader, invoquant une violation des clauses du traité de la Tafna, engagea la guerre sainte contre l'occupant français. Le roi Louis-Philippe Ier décida alors de conquérir totalement l'Algérie. Bugeaud fut nommé gouverneur général. Il entama une longue lutte contre Abd el-Kader qui trouva sa fin avec la prise de la smala de ce dernier par le duc d'Aumale le 16 mai 1843. Abd el-Kader parvint à se réfugier au Maroc où il réussit à entraîner le sultan dans la guerre.

Après avoir fait bombarder Tanger, Bugeaud vainquit les Marocains, commandés par Mulay Muhammad, fils du sultan, le 14 août 1844 sur les bords de l'oued Isly. Abandonné par les Marocains, Abd el-Kader lutta encore pendant trois ans avant de se rendre au général Juchault de Lamoricière le 23 décembre 1847.

La conquête de l'Algérie se poursuivit alors par la soumission de l'Aurès en 1849, des oasis du Sud entre 1852 et 1854, de la Kabylie en 1857. En 1871 éclata une insurrection qui fut écrasée au bout d'un an ; des étendues considérables de terres furent séquestrées par les Français, à titre de représailles, qui les attribuèrent à de nouveaux colons, des Alsaciens-Lorrains désireux d'échapper à l'autorité allemande, les fameux et authentiques "Pieds noirs".

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