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SAINT-QUENTIN


SAINT-QUENTIN. Commune du département français de l’Aisne, sur la Somme et sur le canal de Saint-Quentin. Victoire, le 10 août 1557, d’Emmanuel-Philibert, duc de Savoie, dit “Tête de Fer”, fils du duc Charles III, attaché à Charles Quint, gouverneur des Pays-Bas sous Philippe II, sur les Français du duc Anne de Montmorency, maréchal et connétable de France, venus secourir Gaspard de Châtillon, sire de Coligny, qui soutenait un siège mémorable contre l’armée espagnole. Les Espagnols du duc de Savoie purent alors s’emparer de la ville. Pendant la bataille, l’artillerie espagnole ayant détruit une église dédiée à saint Laurent, Philippe II fit vœu d’élever un monastère en l’honneur de ce saint qui servirait de lieu de sépulture pour les rois d’Espagne. Ce vœu est à l’origine de l’édification du palais et du monastère de l’Escurial. Lamoral, comte d’Egmont (ou Egmond), homme de guerre et grand capitaine des Pays-Bas, le futur vainqueur de Gravelines, se distingua dans la bataille. S’y distingua également Philippe II de Montmorency-Nivelle, comte de Hoorne (ou Hornes), général hollandais au service de Charles Quint. Le duc de Montmorency fut fait prisonnier, ainsi que :

  • le maréchal de France Jacques d’Albon, seigneur de Saint-André ;
  • le duc de Montpensier ;
  • le duc de Longueville Léonor d’Orléans ;
  • La Rochefoucauld ;
  • Saint-Séran ;
  • Jacques Goyon de Matignon, futur maréchal de France, futur lieutenant général de la Guyenne ;
  • Jean VI d’Aumont, futur maréchal de France ;
  • D’Aubigné.

Honorat de Savoie, comte de Villars et de Tende, futur maréchal et futur amiral, fut blessé. 4 000 Français périrent dans cette bataille, parmi lesquels :

  • Jean de Bourbon, duc d’Enghien, frère du roi Antoine de Navarre et du prince de Condé ;
  • le vicomte de Turenne ;
  • La Rochechouart ;
  • La Roche du Maine ;
  • Saint-Gelais ;
  • Rochefort.

La ville de Saint-Quentin devait être prise d’assaut le 27 août et Coligny dut capituler.

Bibliographie : Henri Martin, Histoire de France depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, Paris, Furne, 1855, tome VIII.

Les 18 et 19 janvier 1871, bataille entre les Français du général Louis-Léon-César Faidherbe et les Prussiens du feld-maréchal Edwin von Manteuffel. Le général Faidherbe soutint avec honneur, malgré la défaite, une lutte disproportionnée (ses forces se montaient à 27 800 fantassins, 484 cavaliers et quatre-vingt-dix-neuf canons, tandis que les Allemands disposaient de 27 000 fantassins, 5 580 cavaliers et 161 canons). La victoire revint au général prussien August von Goeben, à la tête de la Ière armée, aidé du prince Albrecht et des généraux Albert Christoph Gottlieb von Barnekow, Otto Wilhem Julius Maximilian von Strubberg et Ferdinand von Kummer. Participèrent activement à cette bataille, du côté français :

  • les généraux Joseph-Arthur Dufaure du Bessol, Alphonse-Théodore Lecointe, futur sénateur, Joseph-Xavier-Barthélemy Derroja, Christian Paulze d’Ivoy, Claude Lecomte ;
  • le lieutenant-colonel François-Gabriel Pittié, futur général de division ;
  • le colonel Félix-Gustave Saussier, futur général de division.

Les Allemands perdirent 2 400 hommes, dont une centaine d’officiers. Les Français eurent 4 000 hommes hors de combat et laissèrent aux mains des vainqueurs 9 000 prisonniers et six canons.

IconographieVeillée après la bataille, tableau d'Émile Breton (musée des Beaux-Arts de Lille) ; il s'agit de la bataille de Saint-Quentin des 18 et 19 janvier 1871 à laquelle le peintre participa.

Bibliographie : Alfred-Oscar Wachter, La guerre franco-allemande de 1870-1871, Paris, L. Baudouin, 1895, tome II.

Victoire du futur feld-maréchal allemand Karl von Bülow, commandant la IIe armée, sur les Français en août 1914.

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