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TRAFALGAR


TRAFALGAR
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TRAFALGAR. Cap de l’Espagne du sud, au nord-ouest de Gibraltar, entre Cadix et Tarifa. Éclatante victoire de l’amiral anglais Horatio Nelson sur la flotte franco-espagnole de Cadix le 21 octobre 1805. La flotte franco-espagnole était composée de quarante navires : le Neptune (quatre-vingts canons) ; le Scipion (soixante-quatorze canons) ; l’Intrépide (soixante-quatorze canons) ; le Rayo (cent canons) ; le Formidable (quatre-vingts canons) portant pavillon du contre-amiral Pierre-Étienne-René Dumanoir Le Pelley ; le Duguay-Trouin (soixante-quatorze canons) ; le Mont-Blanc (soixante-quatorze canons) ; le San-Francisco-de-Assis (soixante-quatorze canons) ; le San-Agustino (soixante-quatorze canons) ; le Héros (soixante-quatorze canons) ; le Santissima-Trinidad (cent quarante canons) portant pavillon de l’amiral Cisneros ; le Bucentaure (quatre-vingts canons) portant pavillon du vice-amiral Pierre-Charles de Villeneuve ; le Neptune (quatre-vingts canons) ; le San-Leandro (soixante-quatre canons) ; le Redoutable (soixante-quatorze canons) ; le San-Justo (soixante-quatorze canons) ; l’Indomptable (quatre-vingts canons) ; le Santa-Anna (cent dix canons) portant pavillon du vice-amiral Hava ; le Fougueux (soixante-quatorze canons) ; le Monarca (soixante-quatorze canons) ; le Pluton (soixante-quatorze canons) ; l’Algésiras (soixante-quatorze canons) portant pavillon du contre-amiral Charles-René Magon de Médine ; le Bahama (soixante-quatorze canons) ; l’Aigle (soixante-quatorze canons) ; le Swiftsure (soixante-quatorze canons) ; l’Argonaute (soixante-quatorze canons) ; le Montagnès (soixante-quatorze canons) ; l’Argonauta (quatre-vingts canons) ; le Berwick (soixante-quatorze canons) ; le San-Juan-Nepomuceno (soixante-quatorze canons) ; le San-Ildefonso (soixante-quatorze canons) ; l’Achille (soixante-quatorze canons) ; le Principe-de-Asturias (cent dix canons) portant pavillon de l’amiral Federico Carlos de Gravina ; la Cornélie (quarante canons) ; le Furet (seize canons) ; l’Hortense (quarante canons), frégate amirale ; le Rhin (quarante canons) ; l’Hermione (quarante canons) ; l’Argus (seize canons) ; la Thémis (trente-six canons).

La flotte britannique comprenait : le Victory (cent vingt canons) portant pavillon de l’amiral Nelson ; le Téméraire (cent dix canons) ; le Neptune (cent dix canons) ; le Conqueror (soixante-quatorze canons) ; le Leviathan (soixante-quatorze canons) ; l’Ajax (quatre-vingts canons) ; l’Orion (soixante-quatorze canons) ; l’Agamemnon (soixante-quatre canons) ; le Minautor (soixante-quatorze canons) ; le Spartiate (soixante-quatorze canons) ; le Britannia (cent vingt canons) portant pavillon du comte de Northesen, contre-amiral ; l’Africa (soixante-quatre canons) ; les frégates Euryatus, Sirnis, Phœbé et Naïad ; la goëlette Pickle ; le cutler Entreprenante ; le Royal-Sovereign (cent vingt canons) portant pavillon du vice-amiral Cuthbert, 1er baron Collingwood ; le Mars (soixante-quatorze canons) ; le Belle-Île (soixante-quatorze canons) ; le Tonnant (quatre-vingts canons) ; le Bellérophon (soixante-quatorze canons) ; le Colossus (soixante-quatorze canons) ; l’Achille (soixante-quatorze canons) ; le Polyphémus (soixante-quatre canons) ; le Revenge (soixante-quatorze canons) ; le Defense (soixante-quatorze canons) ; le Thunderer (soixante-quatorze canons) ; le Defiance (soixante-quatorze canons) ; le Prince (cent dix canons) ; le Dreadnought (cent dix canons).

Le duc de Gravina commandait, conjointement avec Villeneuve, la flotte franco-espagnole ; s’étant battu héroïquement, il fut blessé sur son navire et devait ultérieurement (en 1806) succomber de ses blessures (autre version : il fut fait prisonnier et se suicida après sa libération). Nelson fut tué dans la bataille et remplacé par le vice-amiral Cuthbert. Le capitaine de vaisseau Louis-Alexis Baudouin, commandant le Fougueux, fut également tué dans la bataille, ainsi que Magon de Médine. Villeneuve fut fait prisonnier (relâché peu après, il se suicida). Le futur baron de l’Empire, futur pair de France et futur contre-amiral Julien-Marie Cosmao-Kerjulien, commandant le Pluton, reprit à l’ennemi deux vaisseaux espagnols et rallia les débris de la flotte en baie de Rota. Participèrent également à la bataille :

  • le lieutenant de vaisseau Jean-Julien Des Rotours, baron Angot, futur contre-amiral, qui se trouvait sur l’Hermione ;
  • l’enseigne de vaisseau Alexandre-Louis Ducrest de Villeneuve, futur contre-amiral, qui se trouvait sur le Redoutable et qui fut blessé et fait prisonnier ;
  • le contre-amiral Pierre-Étienne-René Dumanoir Le Pelley, futur comte et futur vice-amiral, qui commandait une division et qui fut blessé ;
  • le lieutenant de vaisseau Jean-Henri-Joseph Dupotet, futur vice-amiral, second sur le Redoutable, qui fut blessé et fait prisonnier ;
  • le capitaine de vaisseau Jean-Gilles Filhol-Camas, commandant le Berwick, qui fut tué, coupé en deux par un boulet ramé (projectile utilisé pour couper les manœuvres et déchirer les voiles de l’ennemi) ;
  • l’enseigne de vaisseau Auguste-Marie Gicquel des Touches, futur capitaine de vaisseau, qui se trouvait sur l’Intrépide et qui fut fait prisonnier ;
  • le sous-ingénieur maritime Pierre-Joachim Gilbert qui fut blessé ;
  • le capitaine de vaisseau Louis-Antoine-Cyprien Infernet, futur contre-amiral, qui commandait l’Intrépide et qui fut fait prisonnier ;
  • Voldemar-Guillaume Botherel, comte de La Bretonnière, lieutenant de vaisseau, futur contre-amiral, qui se trouvait sur l’Algésiras et qui se distingua particulièrement : après cinq heures de combat contre le Tonnant, son chef ayant été tué, il prit le commandement, amena son pavillon au dernier moment puis réussit à reprendre possession du vaisseau, à secourir le vaisseau espagnol San-Justo et à rallier Cadix ;
  • l’aspirant Louis-François-Marie-Nicolas Le Goarant de Tromelin, futur contre-amiral, qui se trouvait sur le Duguay-Trouin et qui fut blessé et fait prisonnier ;
  • le baron René-Constant Le Marant de Kerdaniel, lieutenant de vaisseau, futur vice-amiral, qui se trouvait sur le Héros ;
  • le capitaine de vaisseau Jean-Jacques-Étienne Lucas qui commandait le Redoutable avec lequel il s’illustra en portant secours au vaisseau amiral Bucentaure ; le Redoutable livra au Victory de Nelson et au Téméraire un combat acharné ; Lucas fut fait prisonnier ;
  • le capitaine de vaisseau Esprit-Tranquille Maistral, futur contre-amiral, qui commandait le Neptune ;
  • l’enseigne de vaisseau Étienne-Henri Mengin Duval d’Ailly, futur contre-amiral, qui se trouvait sur le Formidable ;
  • l’enseigne de vaisseau Jacques-Philippe Mérigon de Montgery, futur capitaine de vaisseau, qui se trouvait sur l’Hermione ;
  • le matelot Alexandre-Ferdinand Parseval-Deschênes, futur amiral, qui se trouvait sur le Bucentaure ;
  • l’aspirant Louis-Alphonse de Ricaudy, futur contre-amiral, qui se trouvait sur la flûte Rhin ;
  • le vicomte Jean-Baptiste de Villeneuve-Bargemont, aspirant, futur capitaine de vaisseau, qui se trouvait sur l’Hermione ;
  • sir Pulteney-Malcolm, futur amiral, qui se trouvait aux côtés de Nelson.

Près de 5 500 Français et Espagnols périrent dans cette bataille, quatre fois plus que les Anglais. La flotte franco-espagnole perdit dix-huit vaisseaux. Une statue de Nelson commémore sa victoire à Trafalgar Square, à Londres. La défaite française de Trafalgar obligea Napoléon Ier à annuler son projet d’envahir l’Angleterre à partir du camp de Boulogne où il avait rassemblé une armée d’invasion. Villeneuve était en effet chargé d’éloigner le plus loin possible la flotte de Nelson pour permettre à cette armée de traverser la Manche.

Iconographie :

  • Bataille de Trafalgar, tableau de William Turner, 1808 (Clore Gallery, Londres) ;
  • La bataille de Trafalgar. 21 octobre 1805, gravure de Pollard, d'après D. Serres (Bibliothèque nationale, Paris) ;
  • Combat naval de Trafalgar. 21 octobre 1805, tableau de Philippe-Louis Crépin (musée de la Marine, Paris) ;
  • Mort de Nelson à Trafalgar, tableau de D. Dighton (National maritime museum, Londres) ;
  • Le Lendemain de Trafalgar. Octobre 1805, lithographie de Durand-Brager (musée de la Marine, Paris).

Bibliographie :

  • Jean Thiry, Ulm, Trafalgar, Austerlitz, Paris, Berger-Levrault, 1962 ;
  • Benito Pérez Galdós, Trafalgar, Edición de Julio Rodriguez Puértolas, Catedra, 2003 ;
  • Capitaine de vaisseau Louis-Paul-André Chack, Trafalgar, 1942 ;
  • Auguste-Antoine Thomazi, Trafalgar, 1932 ;
  • David Hume, Tobias Smollett, John Aikin et John Adolphus,  Histoire d'Angleterre, Paris, Furne, 1839, tome XIII ;
  • Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire, Paris, Paulin, 1845, tome VI ;
  • "La bataille de Trafalgar", article de Pierre Lévêque dans Napoléon Ier, n° 10, septembre-octobre 2001 ;
  • Au combat de Trafalgar, poème du poète et homme politique espagnol Manuel José Quintana ;
  • Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Pygmalion, 2009.
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Vos réactions (2)

  • Lien vers le commentaire HASLER jeudi 08 février 2024 23:19 Posté par HASLER

    Bonjour,
    J'ai aussi un ancêtre qui était sur le Mont-Blanc, fait prisonnier en Angleterre à Plymouth, de 1805 à 1811.
    Je n'en sais pas plus pour le moment.
    Cordialement.

  • Lien vers le commentaire Varin michel mardi 09 février 2021 17:40 Posté par Varin michel

    Bonjour,
    un aïeul, âgé de 18 ans, novice de 1ère classe sur l'Intrépide a survécu au naufrage. Il débarque à Marseille en août 1814 sur le vaisseau parlementaire La Sainte Anne venant de Malte! Je n'en sais pas plus. D'une façon générale connait on l'endroit où ont été incarcérés les marins français capturés à Trafalgar?
    Merci d'avance. Bien cordialement.
    Michel Varin

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