Version mobile

 

logo-histoire-de-guerre

RUSSO-TURQUES


RUSSO-TURQUES (guerres). Série de dix guerres qui opposèrent, à partir du XVIIe siècle, la Russie et l’empire ottoman.

La 1ère guerre dura six ans, de 1676 à 1681. Elle trouva son issue dans la paix de Radzin qui octroyait l’Ukraine à la Russie.

La 2e guerre dura de 1687 à 1689. Les Turcs parvinrent à refouler, à deux reprises, les Russes du prince Vassili Vassilievitch Galitzine qui avait tenté d’envahir la Crimée.

La 3e guerre eut lieu entre 1695 et 1699. Le tsar Pierre Ier Alekseïevitch le Grand s’empara d’Azov en 1696. La paix d’Istanbul, signée en 1700, lui octroya cette place forte ainsi que Taganrog, sur la mer d’Azov.

La 4e guerre (1710-1711) fut gagnée par les Turcs. La paix de Pruth du 21 juillet 1711 leur rendit Azov.

La 5e guerre dura quatre ans, entre 1736 et 1739. Les Russes reprirent Azov. Ils vainquirent les Turcs à Khotine, en Ukraine. Ils eurent dans cette guerre l’appui des Autrichiens. Le traité de Belgrade du 18 septembre 1739 leur conserva Azov, dont ils durent toutefois raser les fortifications, et leur interdit la navigation en mer Noire.

La 6e guerre débuta en 1768 et se termina en 1774. Deux grandes batailles la ponctuèrent :

  • Çesme, en face de l’île grecque de Chios (5 juillet 1770) : victoire navale des Russes sur une flotte turque de vingt navires et treize galères ;
  • Perekop, en Ukraine (1771) : victoire du général russe Vassili Mikhaïlovitch Dolgorouki.

La paix de Kütchük-Kaïnardji du 21 juillet 1774 attribua aux Russes Kertch et Ienikale, en Crimée, et Kinbourn, à l’embouchure du Dniepr. Les Russes obtinrent surtout le droit de libre navigation en mer Noire.

La 7e guerre éclata en 1787. L’empire ottoman ne pouvait admettre l’occupation, par Catherine II, de la Crimée et la mainmise russe sur la Géorgie. Après un ultimatum turc repoussé par la Russie, les hostilités débutèrent en 1787 par les victoires russes du général Souvorov de Fokchany, en Roumanie, et de Kinbourn, en Ukraine. En décembre 1788, les Russes et leurs alliés autrichiens vainquirent de nouveau les Turcs à Otchakov, en Crimée. Souvorov remporta enfin la dernière grande bataille en vainquant les Turcs sur les bords du Rymnik, rivière d’Ukraine, en 1789. La paix d’Iasi de 1792 obligea les Turcs à reconnaître l’annexion de la Crimée par les Russes et à céder à leurs ennemis Otchakov et le territoire compris entre le Bug et le Dniestr.

La 8e guerre russo-turque fit rage entre 1806 et 1812. En 1809, les Russes remportèrent la bataille de Silistrie, près de la frontière entre la Bulgarie et la Roumanie. En 1811, Koutouzov franchit le Danube et vainquit définitivement les Turcs. Le traité de Bucarest du 28 mai 1812 attribua la Bessarabie aux Russes.

La 9e guerre couvrit les années 1828 et 1829. Elle fut déclarée par les Russes le 26 avril 1828. Après une défaite à Silistrie en 1828, les Russes allèrent de victoire en victoire, s’emparant d’Andrinople le 20 août 1828, de Kars, d’Erzeroum, et menaçant même Istanbul. Les Turcs signèrent la paix d’Andrinople le 14 septembre 1829. Y étaient proclamées l’indépendance de la Grèce et l’autonomie de la Serbie. Les Russes bénéficiaient d’accroissements territoriaux, notamment de tout le littoral oriental de la mer Noire.

La 10e guerre fut déclarée par les Russes le 24 avril 1877. Après une lutte acharnée dans le défilé de Chipka, dans les Balkans, les Russes remportèrent la grande bataille de Plewna, en Bulgarie, à la fin du mois de juillet 1877. Ils occupèrent ensuite Sofia, puis Andrinople, et menacèrent enfin Istanbul. Les Turcs durent signer le traité de San Stefano le 3 mars 1878.

Partager sur :

Vos réactions (1)

  • Lien vers le commentaire blanche vendredi 27 octobre 2017 07:07 Posté par blanche

    Je tiens à signaler la lecture de ce paragraphe sur les guerres russo-turques à la suite de mon désir tant espéré sur le poète géorgien Baratashvili décédé dans sa prime jeunesse après un travail de bureau insupportable comme dans la pièce de GOGOL "Le révizor" parue à cette même époque, BARATASHVILI donc se rendit en Tbilissi quand les russes obtenaient encore et toujours la possession de la Géorgie.
    Mille excuses pour les quelques fautes commises.

Réagissez

Rechercher un document sur le site