FORNOUE (en italien Fornovo). Ville d’Italie, en Émilie-Romagne (province de Parme), au sud-ouest de Parme, dans la vallée du Taro. Victoire du roi de France Charles VIII sur l’avant-garde de la coalition formée par Venise, Milan, Maximilien Ier d’Autriche, Ferdinand d’Aragon le Catholique et le pape Alexandre VI, le 6 juillet 1495. Cette victoire permit à Charles VIII de regagner la France, laissant derrière lui ses conquêtes en Italie. Gaspard de Coligny, dit le maréchal de Châtillon, se distingua dans la bataille, ainsi que :
- Louis II de La Trémoille, vicomte de Thouars, prince de Talmont ;
- le maréchal Pierre de Rohan, seigneur de Gié ;
- Jacques Galiot de Genouilhac, futur grand maître de l’artillerie ;
- Hugues d’Amboise, seigneur d’Aubijoux.
Le jeune Pierre du Terrail, seigneur de Bayard, participa à la bataille (il eut deux chevaux tués sous lui et prit un drapeau à l’ennemi), ainsi que Philippe de La Clyte, sire de Comines. Cette bataille demeura célèbre du fait de l’impétuosité des Français alors qualifiée par les Italiens de “furia francese”. L’armée des confédérés, au nombre de 30 000 hommes, était réunie sous les ordres de François II de Gonzague, marquis de Mantoue, l’un des condottieri les plus renommés de l’Italie. Les 9 000 Français se créèrent un passage à travers cette masse ennemie avant de la mettre en fuite. Les Italiens perdirent 3 000 hommes, les Français 200.
Iconographie : Vierge de la Victoire, tableau de Andrea Mantegna commandé par Francesco Gonzague comme ex-voto après la bataille de Fornoue, 1495-1496 (musée du Louvre, Paris).
Bibliographie :
- Colonel Édouard Hardy de Périni, Batailles françaises, Paris, Flammarion, 1894-1906, 1ère série ;
- Claude Merle, Dictionnaire des grandes batailles du monde européen, Paris, Pygmalion, 2009.